Séance 1(management).

La logique entrepreneuriale et la démarche managériale

I/ Entrepreneurs et managers.

1/ l'entrepreneur

L’entrepreneur est à la fois créateur, dirigeant et propriétaire de son affaire. Il prend des risques en introduisant sur le marché une innovation. Selon l'économiste Schumpeter, il y a 5 formes d'innovation : 

- nouveau produit,
- nouvelle méthode de production,
- nouvelle forme d’organisation du travail
- nouveau marché
- nouvelle matière première ou source d’énergie.
ex d'entrepreneur(e)s: Ford, Louis Renault, Bill Gates, Steve Job, Marie Brizard
En plus se sa capacité à innover, l’entrepreneur doit connaître l’état du marché, le coût de production et le prix qu’il pourra obtenir de son produit.
L’entrepreneur est un original, un mal-aimé. Il bouscule les habitudes, les routines et les acquis. Il va a l’encontre du « statu quo ». Il n’hésite pas à prendre des risques.
Il recherche le profit, mais pas seulement : il est également animé par un désir d’indépendance, de puissance, de succès (« winner »), de création.
Les échecs ne l’arrêtent pas : c’est un joueur. Il évolue plus facilement dans les sociétés anglo saxonnes, les plus tolérantes par rapport à l'échec.
Il ne supporte pas la routine et perçoit le changement comme la norme habituelle et comme un signe de bonne santé.
Il est individualiste, mais pas seul. Il a besoin de fonds pour démarrer son activité. Son premier interlocuteur est son banquier.
Il est en général à la tête d’une petite entreprise.
Selon l’économiste Schumpeter l’entrepreneur est le principal élément de la réussite des sociétés capitalistes.
2/ Le manager

Tout l'oppose à l'entrepreneur .

  • C'est un dirigeant salarié d’une grande entreprise,
  • C'est un professionnel hors pair de la gestion sorti des meilleures écoles. Il a pour objectif de rendre maximum le profit de l’entreprise.
  • Il n’a pas engagé ses biens personnelsdans l’affaire
  • Il n’est pas un innovateur : l’innovation est confié dans les grandes firmes, à un service spécialisé appelé « recherche-développement ».
  • Il change facilement de société.
Ex : Messier, Blanc, Gomez, Alain Minc …
Si les grands managers sont presque tous sortis des hommes sortis des meilleures écoles (ENA, HEC, X) ; 75 % des entrepreneurs ont un niveau d’étude inférieur ou égal à Bac+2. 30%  sont des femmes.

II/ Les étapes de la création d’une entreprise


(1) La recherche d’une idée

Nouveau produit (invention, nouvelle recette …) ou amélioration d’un produit existant (trottinette à moteur), nouvelle façon de faire (enseignement en temps partiel), nouveau service (portage de livres à domicile), nouveau marché (des structures pour accueillir les touristes chinois ou des séjours vers les pays émergents).

Le dépôt d’un brevet auprès de l’INPI permet de protéger l’invention pendant 20 ans.

(2) L’étude de marché :
Clientèle : qui sont les acheteurs potentiels (sexe, âge, CSP, nombre, localisation) ?
Prix / coût : prix de vente, coûts des fabrication, de commercialisation
Mode de distribution : boutiques, internet, porte à porte, salons …
Période de lancement


(3) Le business plan :

C’est un document qui va servir pendant toute la vie de l’entreprise.

Partie technique : description du produit, de la zone de distribution, de la clientèle, de la concurrence, du prix, des recrutements nécessaires.

Partie financière :

Plan de financement pour déterminer le montant des capitaux nécessaires au lancement du projet et les ressources

Besoins : Frais de constitution, investissements, BFR (somme dont l’entreprise doit disposer en permanence pour éviter la cessation de paiement)
Ressources : Apport initial (le créateur et ses associés), emprunts bancaires


Compte de résultat prévisionnel pour savoir si l’activité va être rentable

Produits / Charges

Plan de trésorerie (rentrées et sorties d’argent) pour savoir si l’argent nécessaire sera disponible

Plan de financement à trois ans

(4) Partenaires
Associés, banquiers, administrations
(5) Les démarches administratives
Statut :
tout seul : entreprise (auto entrepreneur ou entreprise individuelle) Inconvénient : les biens personnels ne sont pas protégés. Seule l’EURL réduit la responsabilité aux apports mais les formalités sont importantes.
A plusieurs : société (SARL, SA …). La responsabilité des associés est limitée à leurs apports ;
A plusieurs (SNC) : les associés sont responsables sur leurs biens personnels. Les parts ne peuvent être cédés que par décision unanime des associés ;